74                        Les Spectacles de la Foire.
comme leur habitation, et le fcandale eft porté ju point qu'il n'eft plus per­mis au comparant de garder le Alencé, non qu'il croie la dame Audinot cou­pable des faits que fa conduite femble annoncer; il aime à penfer qu'elle ne l'eft pas encore, mais cette conduite prouve que la féduction dont elle eft entourée eft portée à fon dernier degré, et fi la loi permet au mari de fe plaindre contre fa femme quand elle eft criminelle et contre l'homme qui a partagé ce crime, il doit lui être également permis de recourir à la juftice quand il eft évident que fa conduite et fés démarches vont la rendre crimi­nelle fi elle refte plus longtems abandonnée à elle-même. C'eft non-feule­ment contre elle qu'il a befoin de l'autorité de la loi, mais plus encore contre l'homme dangereux dont les confeils ont déjà enlevé la dame Audinot à fon mari, mais qui, par ce genre de féduction dont il eft coupable, peut la perdre pour toujours. C'eft le motif pour lequel il nous rend plainte des nouveaux faits qui font parvenus i fa connoiffanec..
Signé : Audinot ; Vanglenne.
(Archives des Comm., n° 5002.)
Voy. Bonnet (M11-). Gaillard.
A UDINOT (Joséphe-Eulalie), née en 1759, fille du pré­cédent, fit partie de la troupe d'enfants qui jouait au théâtre de l'Ambigu-Comique en 1770, puis entra à l'Académie royale de musique.
(Lt Chroniqueur désœuvré, ou l'Espion du boulevard du Temple, 1, 8.)
A UGUSTIN, danseur du Nouveau spectacle pantomime qui remplaçait l'Opéra-Comique à la foire Saint-Laurent de 1746, dansait dans la pièce intitulée le Jugement de Midas, ou U nouveau Parnasse lyrique, pantomime ornée de quatre divertisse­ments, et dans les Oracles d"Harpocrate ou du dieu du silence à la foire, pièce qui fut jouée ensuite de la précédente.
(Dictionnaire des Théâtres, Vl, 560.)
A UTOMATES. Vaucanson avait mis les automates à la mode, aussi bientôt en vit-on des quantités à Paris. A la foire Saint-Germain on en exposa trois qui obtinrent un grand